Bourgogne : Pouilly-Fuissé Eric Forest
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ACTUALITÉ : Premières cuvées d’Éric à être mises en bouteille sur le millésime 2023, ces vins sont une parfaite introduction à son travail, offrant des vins plus immédiats. (Les cuvées habituelles, plus destinées à la garde et à l’élevage prolongé, arriveront début 2025.)
Pour ceux qui connaissent les vins d’Éric, on est parfaitement dans son style, on retrouve, l’intensité, la distinction aromatique, les équilibres et le vibrant dès le vin jeune. Une justesse de style rare.
Je ne me lasse pas les placer dans mes dégustations, des plus exclusives aux afterworks les plus décontractés. Des vins faciles à apprécier, qui séduisent l’amateur qui a tout goûté comme le néophyte en pleine découverte du vin.
Éric, après plus de 20 millésimes, est au sommet de son art, sur un domaine artisanal. Il a appris d’un des meilleurs vinificateurs de chardonnay et a aujourd’hui dépassé son maître. Il est mon choix numéro 1 en vins blancs dans toute la Bourgogne.
Présentation des vins en fin d’article.
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Les premières cuvées à boire dans les 10 ans :
- Macon Vergisson, la bouteille à ouvrir en attendant les autres cuvées
- Pouilly-Fuissé Mise en bouche, parfaite introduction, immédiat.
- Saint-Véran la Renommée, le plus extraverti de la gamme
- Pouilly-Fuissé AME, un assemblage de terroirs qui se livre de suite sans retenue.
Les cuvées plus profondes et concentrées, de garde (jusqu’à 15 ans) à venir début 2025, mais que l’on peut ouvrir jeunes et savourer, sans se dire que l’on devrait attendre, c’est une des forces des vins d’Éric.
Des sommets de Bourgognes blancs qui rivalisent avec des Meursault Puligny ou Chassagne Montrachet de noble origine, pour une fraction du prix.
- Macon Pierreclos le Clos de Charmes, je ne connais pas mieux sur l’appellation, une expression de terroir unique, qui se compare aux meilleurs Pouilly-Fuissé,
- Saint Véran les Terres Noires, une expression de terroir plus profonde, sur une appellation qui manque cruellement de ténor, ne se compare à aucun autre Saint-Véran. Cette vigne centenaire plantée sur un socle calcaire produit un vin extrêmement concentré.
- Pouilly les Crays, classé premier cru à juste titre, l’un des plus beaux terroirs de tout le Mâconnais. Le travail et les dégustations des vins d’Éric ont largement participé à la reconnaissance de ce cru par l’organisme des AOP. Le plus opulent et riche des deux Pouilly-Fuissé parcellaires d’Éric.
- Pouilly sur la Roche, une vigne en altitude, plus de 400 mètres, qui apporte une minéralité supplémentaire, un caractère plus ciselé et légèrement moins opulent que les Crays. On plonge dans le calcaire.
Le domaine D’Éric Forest
Depuis longtemps, je me fournis chez les meilleurs producteurs du mâconnais, dont certaines cuvées rivalisent avec les très bons vins de la côte de Beaune, pour une fraction du prix.
Je n’hésite pas à aligner mes favoris face aux meilleurs Meursault, Puligny-Montrachet et autres grands Chablis lors de mes dégustations de prestige.
Les meilleurs terroirs de Pouilly-Fuissé, il suffit de s’y promener pour s’en convaincre, n’ont rien à envier à leurs voisins du nord.
Par bonheur, les grands acheteurs étrangers qui tirent les prix des bourgognes vers le haut se concentrent sur les vins de la côte de Beaune, ce qui nous laisse encore un peu de répit pour nos caves.
Si vous voulez savoir pourquoi j’ai changé ma stratégie d’achat en bourgogne blanc pour ma cave personnelle jetez un coup d’oeil ici =>Bourgogne blanc stratégie
Pouilly-Fuissé vient d’obtenir la reconnaissance de ses meilleures parcelles puisque les Crays et quelques autres lieux-dits viennent d’être promus premier cru, une première dans la région.
Citation Jedi “Les étiquettes tu oublieras, tes papilles tu laisseras juger”.
J’adore les chardonnays de Jean Marie Guffens en Pouilly-Fuissé,
un des meilleurs domaines de Bourgogne (note maximale chez B&D et RVF) et meilleur vivificateur de chardonnay au monde (dixit Robert Parker).
Mais ses vins sont trop chers pour la sélection Beaugrand Vins.
=> Ne pouvant pas proposer le maître Jedi, je suis allé chercher le Padawan : Éric Forest
Éric reprend le domaine de son grand-père en 1999 à 24 ans (2 hectares au départ) et il forme chez Jean-Marie Guffens pendant 2 ans (JMG a commencé à « toucher » au vin à la fin des années 70, chez le grand-père d’Éric, la boucle est bouclée).
Difficile de départager ces deux domaines à l’aveugle, une seul certitude, deux grands chardonnay de Bourgogne.
Le domaine compte aujourd’hui 7,5 hectares (environ 40.000 bouteilles) de Mâcon, Saint-Veran et Pouilly-Fuissé, en coteaux, cultivés et vendangés à la main, sous influence de la biodynamie. Eric suit de près les calendriers lunaires pour son emploi du temps de vigneron.
Le labour des vignes, plutôt que l’usage de produits chimiques, permet l’enracinement profond des vignes. Elles réagissent ainsi beaucoup mieux aux épisodes de fortes chaleurs des derniers millésimes. Des choix stratégiques qui s’avèrent gagnants sur le long terme.
Un patrimoine de vieilles vignes comme je les aime, la plus jeune date de 1966.
Ces vins ont été absents du marché français jusqu’au début des années 2010, le domaine était alors intégralement tourné vers l’export.
Il est en effet difficile, pour un vigneron à la tête d’un domaine familial de petite taille, d’être à la fois à la vigne, dans les chais et de développer un réseau commercial de clients particuliers.
Ceci explique que les vins d’Éric sont rares. Les amateurs du cercle Beaugrand Vins l’ont bien compris et l’engouement pour ses vins ne fléchit pas.
En conclusion : un domaine artisanal, des vins rares cousus main par un orfèvre de la région qui bouscule la hiérarchie des grands blancs de Bourgogne.
LES VINS
Ses crédos : trame acide, élégance, le moins possible de manipulation, mise en bouteille par gravité, pas ou peu de filtration, travail en barrique, mais pas que de la barrique neuve, de beaux fûts de chez François frères (un des tonneliers les plus cotés de Bourgogne) étaient en cours de nettoyage quand je suis passé au domaine.
Eric est passé maître dans la gestion des millésimes solaires (comme 2018), l’écart entre ses vins et ceux des autres vignerons se creuse dans ce type de millésime hors normes. Le talent, le savoir-faire et la taille du domaine permettent la réactivité et la précision nécéssaire.
Le millésime 2022
Le millésime 2023 est assez proche de 2022, avec des rendements légèrement plus élevés, mais conserve le même dynamisme et éclat en bouche, avec des équilibres similaires. Si vous êtes déjà fans de son travail, et vous êtes de plus en plus nombreux, vous continuerez à découvrir l’un des plus grands domaines de Bourgogne. Pour les autres, il est peut-être temps de découvrir le travail d’Éric. Ces vins sont comparables aux grandes cuvées de la Côte de Beaune.
Je recommande, pour débuter, son Mâcon-Vergisson et son Pouilly-Fuissé “Mise en Bouche”.
Ils possèdent une gourmandise, qui les rend irresitibles jeunes et appréciables des néophytes aussi bien que des experts blasés.
Mâcon-Vergisson “Sur la Roche” 2023 (30€)
Note BGV 92/100
C’est avec cette cuvée que beaucoup d’entre vous ont découvert le domaine. Une bouteille que j’ouvre régulièrement quand je veux garantir une belle expérience avec un authentique Bourgogne blanc qui se déguste très bien dès son plus jeune âge.
Le Mâcon-Vergisson est issu de vignes en coteau, situées à plus de 400 mètres d’altitude. Cette partie de Pouilly n’avait pas été classée à la création de l’appellation, car en 1936, on pensait, à juste titre, que les raisins ne pouvaient pas mûrir à une telle altitude. Ce n’est que dans les années 60 qu’elle fut classée, non pas en Pouilly, mais en Mâcon-Vergisson, une nouvelle appellation. Bien entendu, avec le réchauffement climatique, ces vignes sont aujourd’hui très qualitatives, surtout entre les mains d’Éric.
Un nez de Bourgogne comme je les aime, fruité, avec des arômes de fruits blancs, d’agrumes, de fleurs blanches, entre l’acacia et le chèvrefeuille, et toujours cette pointe minérale, signature de ce grand terroir de chardonnay.
En bouche, on est surpris par la densité de la matière, sa profondeur, surtout pour un vin estampillé Mâcon, avec une belle maturité, du volume, et cette vivacité qui l’emporte vers une finale saline et éclatante. C’est gourmand.
Comme souvent avec ces vins salins et digestes, une gorgée appelle la suivante.
On peut le boire maintenant et le suivre sur 6–8 ans. Un vin qui surprendra ceux qui pensent que les grands Bourgognes blancs se limitent à Puligny-Montrachet et Meursault.
Pouilly-Fuissé “Mise en Bouche” 2023 (25€)
Note BGV 91/100
Cette cuvée, que je propose pour la première fois, est issue du même jus que le Pouilly-Fuissé Âme Forest, mais avec un élevage plus court, moins de barriques et moins de bâtonnage. Le résultat est un vin légèrement moins gras, mais toujours aussi dynamique. L’objectif est d’offrir un vin plus immédiat, destiné aux amateurs souhaitant l’apprécier dès aujourd’hui.
Au nez, on retrouve l’intensité caractéristique des vins d’Éric. Le chardonnay s’exprime pleinement avec des notes florales raffinées, des arômes de fruits blancs, un soupçon d’agrumes et une minéralité crayeuse sous-jacente.
En bouche, l’équilibre est parfait entre l’acidité naturelle et la rondeur apportée par un élevage maîtrisé sur lies. La texture crayeuse et vivifiante se marie à une précision aromatique, révélant des notes de fruits à noyau, d’agrumes, et une pointe d’amande. La finale est explosive, marquée par une sapidité remarquable.
À déguster sans attendre, dès l’apéritif, ou accompagné de volaille, de viande blanche, de bar ou de dorade avec une sauce au beurre citronné, ou encore avec des fromages de chèvre affinés. Ce vin pourra être apprécié sur une période de 5 ans.
Le style élégant et raffiné des vins d’Éric Forest est perceptible dès cette cuvée précoce.
Eric Forest — Petite Arvine Fully Les Raffos 2022 (64€). Suisse
Note BGV 93–94/100
La Petite Arvine est le cépage emblématique suisse, à l’origine des grands vins blancs du Valais.
Cette cuvée confidentielle est réalisée en collaboration avec le vigneron suisse Pierre-Antoine Crettenand. Elle exprime toute la finesse de ce cépage autochtone, cultivé avec soin dans un terroir d’altitude.
Au nez, ce vin dévoile un bouquet aromatique raffiné et complexe, aux accents alpins, avec des notes de fleurs et d’herbes sauvages d’alpage, de marmelade d’agrumes et de compote de pomme.
En bouche, cette Petite Arvine 2022 impressionne, par sa texture généreuse, équilibrée par une vivacité maîtrisée, son fruité explosif et cette finale, sur des arômes d’agrumes et d’épices exotiques, superbe et gourmande. Très extraverti il est difficile à situer tant il est unique. Le travail d’élevage à la Bourguignonne avec une telle précision n’existe pas en Suisse. La comparaison avec les Petites Arvines de Marie-Thérèse Chappaz, que je trouve plus proches du style alsacien, est passionnante.
Ce vin remplacera aisément un Condrieu. Il se prête aussi bien à un apéritif en petit comité qu’à table, accompagné de poissons grillés, de plats à chair blanche finement épicés, ou de fromages à pâte dure affinés.
On peut commencer à le déguster jeune, bien que je manque de recul sur son potentiel de vieillissement puisque le premier millésime date de 2017. J’ai d’ailleurs deux bouteilles de 2017 et 2018 qui vieillissent, afin de voir leur évolution après 10 ans.
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